Le Kendo est l'escrime au sabre Japonais.
Le mot Kendo est formé du caractère Ken qui signifie sabre ou épée et du caractère Do qui signifie route, chemin, voie. C'est la raison pour laquelle il est souvent traduit par la « Voie du Sabre ».
Cette escrime japonaise a pris sa forme actuelle à la fin du XIXe siècle. Elle est devenue, quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale, une discipline de compétition internationale.
L'origine de cet Art Martial se situe tout d'abord dans les combats auxquels se livraient les guerriers japonais sur les champs de bataille, combats qui jalonnent l'histoire du Japon du XIe au XVIIe siècle; puis dans les innombrables écoles (Ryu) où se perfectionnaient les Bushis (aussi appelés Samouraïs), réduits à l'inactivité guerrière pendant la période de paix que les Shôguns Tokugawa firent régner jusqu'au milieu du XIXe siècle.
Pour la pratique du Kendo, le sabre est remplacé par le Shinaï composé de quatre lames de bambou (on utilise aussi parfois des matériaux synthétiques) reliées entre elles par des pièces de cuir. Cette arme est suffisamment souple pour ne pas causer de blessures aux pratiquants.
Sa longue poignée, Tsuka, permet le maniement de l'arme avec les deux mains.
On utilise aussi le sabre de bois, le Bokken, en particulier pour l'exécution des Katas.
Le Shinaï est une réplique inoffensive du sabre, Katana, utilisé jadis par les guerriers japonais.
LA TENUE
Les Kendokas revêtent une veste Keikogi et un large pantalon traditionnel au Japon Hakama. Cette tenue est complétée d'une armure de protection ou Bogu composée :
· d'un casque, Men
· de deux gants rembourrés, Kote
· d'un plastron, Do
· d'une protection du ventre et des hanches, Tare.
LA PRATIQUE DU KENDO
Le Kendo se pratique idéalement sur un plancher offrant une certaine élasticité. Les Kendokas pratiquent les pieds nus.
En kendo, l'objectif consiste à aller frapper avec la "partie valable du Shinaï" (le tiers supérieur correctement orienté, en référence au côté tranchant d'un sabre), la partie valable d'une des protections Men, Kote, Do de l'adversaire.
Du débutant à l'expert, une règle identique gère la validité des frappes délivrées.
Cette règle est appelée Ki-Ken-Tai-Itchi.
Les frappes fondamentales portent le même nom que les protections :
frappe à la tête : Men, frappe sur l'avant-bras: Kote, frappe au flanc : Do.
Il s'ajoute à ces frappes "de taille ", un coup "d'estoc", Tsuki de la pointe du Shinaï sur la protection de la gorge ou, dans certains cas précis, sur la partie supérieure du Do.
Dans l'assaut libre (Ji-Geiko), les adversaires, qui se tiennent en garde face à face, les pointes des armes croisées, vont essayer mutuellement de marquer un point : Ippon.
LE KIRI GASHI
Cet exercice consiste en une série de frappe au niveau Men (à la tête) à gauche et à droite, dans un déplacement en avançant et en reculant.
Cet exercice est très important pour les progrès dans la pratique du kendo car on retrouve la frappe de base « men » effectuée avec le respect de la distance par rapport à la cible, le tout en déplacement avant et arrière.
C’est à la fois moyen et témoin des progrès et se pratique à tous les niveaux, du débutant au haut gradé.
LES KATAS
Les katas sont une synthèse de différentes écoles anciennes.
Créés en 1912 par un comité d'experts, ils se composent de dix séquences codifiées de combat entre deux partenaires, sept avec le Bokken (sabre long) et trois avec un Kodachi (sabre court) pour le Shidachi.
Les katas sont des enchaînements précis de techniques où l'accent est mis sur la qualité et l'authenticité de l'exécution.
Les katas sont réalisés par deux personnes sans Bogu, sous une forme entièrement codifiée (y compris les saluts).
Pour chaque kata, on trouve un maître (Uchidachi) et un élève (Shidachi). Le maître donne toujours le premier coup, et l'élève le dernier, ce qui fait de lui le "vainqueur". Cependant, l'objectif du kata n'est pas la victoire mais plutôt l'exécution fluide sans faille des techniques.
Pour cette raison, les katas sont très utiles pour se perfectionner dans l'exécution des différentes techniques.
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